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Quand le sommeil vient à manquer …

En tant que parents, qu’on le veuille ou non, il y a nécessairement une part d’abnégation à intégrer à son quotidien. On s’occupe de son petit, on laisse un peu de soi derrière une montagne d’impératifs et d’attentions pour lui. Parfois, on le vit bien, parfois un peu moins.

Mais il est un domaine, où avouons-le, l’abnégation se rapproche dangereusement de la torture : le sommeil.

A quel moment est-il acceptable de dire  à son enfant qu’on n’en peut plus ? A quel moment on bascule de la bienveillance au craquage complet ? Au bout de combien de temps arrive-t-on à saturation ? Dès que l’on en éprouve le besoin, dès qu’on le sent, me dira-t-on. Oui, mais voila quand on a décidé de ne pas laisser son enfant pleurer, il est parfois difficile de dire stop. Car d’abord dire stop, je veux bien mais à qui ? A son petit ? Est-ce lui le responsable des nuits chaotiques ? Pas tout à fait, si on en croit son jeune âge ? Est-ce nous, les parents, oui, si on en croit les pédiatres et autres personnes aux opinions tranchés ? Peut-être. Toujours est-il, qu’il arrive que l’on traverse une période de sommeil atrocement chaotique, sans raison apparente et que cette période coïncide parfaitement avec une phase de fatigue parentale, ce qui donne en général un petit cocktail peu sympathique.

Disons-le franchement, nous avons toujours eu du mal à gérer le sommeil de minicap, tout du moins depuis ses 4 mois. A présent, elle a deux ans, si les siestes sont aisées et longues, le sommeil de la nuit ne l’est point. L’endormissement est compliqué et les réveils nocturnes sont monnaie courante. Si nous avons eu droit à quelques nuits complètes sans encombre, cet été, depuis septembre, nos nuits s’accompagnent inévitablement de pleurs et de « Maman !!!!! » La fatigue et le froid aidant, nous avons pris l’habitude de ramener minicap, dans notre lit, le plus tard possible, mais il n’empêche que ce squattage de fin de nuit est systématique. Depuis quelques jours, la belle se réveille toute pimpante à 5h du matin et nous gratifie de ces exigences criantes et sonores. Il semblerait que le terrible two et les réveils (TRES) matinaux ne fassent pas forcément bon ménage pour nous autres parents.

Les mauvaises langues diront qu’on l’a bien cherché, puisque nous avons la faiblesse de répondre aux cris de notre fille, que nous avons cédé en la prenant dans notre lit. Peut-être, je n’en sais rien, on fait déjà comme nous pouvons et en fonction de notre mode de vie. Certaines habitudes ont été prises, il y a bien longtemps, en fonction de la configuration des lieux et de notre degré de fatigue. Et quelque part, ça ne change rien au problème de savoir s’il y a ou non un fautif dans l’histoire. Ce qui compte c’est bien de trouver un équilibre pour chacun.

En effet, depuis quelques jours, l’équilibre n’y est plus. Pour la première fois, nous avons laisser notre fille pleurer à corps et à cris. Pas bien longtemps, mais suffisamment pour la récupérer toute tremblotante la voix pleine de trémolos. Et il n’empêche qu’après cette crise de larmes, elle a dormi, contre moi, une fois de plus mais dormi tout de même, ce qui était le but. Et je me demande si nous n’arrivons pas, avec barbe de 4 jours à saturation de nos mauvaises nuits, au bout de 2 ans.

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C’est les yeux dans les yeux que j’ai expliqué à minicap le pourquoi du comment, que papa et maman étaient fatigués, qu’elle pouvait dormir en sécurité, dans son lit, qu’on l’aimait mais que son lit était dans sa chambre et qu’on se retrouverait le lendemain matin. Elle comprend mais a, à mon avis, une toute autre idée en tête …

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7 réponses »

  1. Tu as raison, nous faisons tous ce que nous pouvons … Vous avez fait le choix de ne pas la laisser pleurer, vous avez fait le choix de la prendre dans votre lit. Mais vous l’avez fait parce que pour vous, pour elle, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire. Tu as raison je pense de lui expliquer les choses. Elle va peut-être faire semblant de ne pas comprendre, mais au moins elle ne sera pas dans l’ignorance si jamais vous la laissez de nouveau pleurer, ou si vous supportez moins bien les choses. Je te souhaite plein de courage, et, moi qui vit la même chose régulièrement (pas dans mon lit, je vais sur le canapé ;-), je te comprends complètement …

  2. Nous avons fait les mêmes choix que vous et on a aussi des nuits compliquées… Mais d’autres laissent pleurer et dorment mal, d’autres ont été très présents et dorment bien. Finalement ce qui nous a un peu facilité la nuit ça a été le passage dans un lit de grand peu avant ses 2 ans… Au moins on s’économise des levers, il vient (et repart c’est assez drôle parfois) tout seul. Bon courage, parce que vraiment c’est épuisant…

  3. Courage! Vous faites fais ce qui vous semble le mieux pour elle et c’est important. Les mauvaises langues trouveront toujours à redire, quoi qu’on fasse! Nous aussi nous avons fait le choix de ne pas la laisser pleurer, Ouf elle ne réclame pas à aller dans notre lit (mais ça va ptêtre venir!), ce qu’on fait c’est de rester à côté d’elle dans sa chambre le temps qu’elle se rendorme (ça peut durer longtemps malheureusement). En fait, au début, ce qui la rassure, c’est une main sur le dos, puis on reste à côté de son lit, sans la toucher, puis on s’éloigne petit à petit, jusqu’à sa porte, puis derrière la porte (ouverte, puis fermée…) mais bon, faut pas être trop fatigués pour faire ça et surtout s’armer de patience. Ce que je te décris là, ça s’est fait en au moins un mois car à ce moment là elle avait beaucoup d’angoisses… Quand vraiment on est fatigués, on fait la méthode des 5 – 10 – 15 (mais nous on fait plutôt 1 – 2 – 5 je supporte déjà difficilement 1 minute!) tu connais sûrement?

  4. J’aimerais vous aider et vous apporter des solutions. La réalité est que je suis dans la même situation que vous. Les « vrais » nuits sont un peu plus nombreuses mais dès la première nuit chaotique, j’ai l’impression de retomber d’autant plus bas. Et oui, je pense que la privation d’un vrai sommeil réparateur (des tranches de 30 mn à 1h toutes les xxx heures ne sont pas un vrai sommeil) est une vraie torture (c’est utilisé dans ce cas d’ailleurs). On aime critiquer les autres parents, nous jeter la pierre face à nos difficultés. Mais personne ne lève le petit doigt pour nous soulager au moins une nuit. C’est affligeant.

  5. Vous faites ce que vous pouvez, du mieux que vous le pouvez, c’est à dire avec beaucoup d’amour. Je vous souhaite beaucoup de courage pour surmonter la fatigue et que minicap trouve un sommeil paisible. J’ai un peu le même genre de problème avec ma grenouille qui, à un an, s’endort seulement contre nous et finit régulièrement sa nuit dans notre lit. Le sommeil est une chose bien compliquée et il n’y a pas de recette magique. Enfin je crois. Si quelqu’un l’a, qu’il fasse tourner, on ne sait jamais 😉

  6. Je vois que je ne suis pas la seule à vivre tout cela ! C’est rassurant. Ceci dit, même si les mauvaises nuits sont dures, et les réflexions désagréables, parfois, nous ne regrettons pas nos choix. Je ne me verrais pas faire autrement, de toutes façons.

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