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L’effet pharmacie bonheur


Au risque de passer pour une folle, j’aimerais vous expliquer ce que j’appelle l’effet « pharmacie bonheur ».

Avant de devenir maman, j’avoue que je passais peu de temps dans les pharmacies, vouant un culte très relatif à tout ce qui était médical ou bien-être. L’évocation de la pharmacie ne suscitait en moi que de vagues sensations embuées par les rhumes ou de vagues sentiments de gènes. En effet, je visualisais mes  achats post rendez-vous médicaux, la vue floue, le nez pris et la gorge enrouée, cherchant à me fournir en médicaments divers et variés. Ou bien encore, je visualisais mes achats de post-ado gênée venant se fournir en préservatifs (mon homme de l’époque était très courageux … ). Bref, peu de moments réjouissants, et peu de plaisir donc à passer la porte d’une pharmacie.

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Mais il se trouve qu’avec la venue de minicap, les choses ont changé. En effet, tout a commencé avant sa naissance. Férue de bonnes intentions, c’est le coeur empli de bonheur et d’espoir que la future maman maladroite que j’étais alors, arpentait les différentes pharmacies du quartier, un petit papier donné par la maternité dans une main, le petit papier donné par ma cousine primipare dans l’autre. C’est à cette époque que j’ai découvert le rayon bébé de la pharmacie. Que de choses fort utiles, que j’allais acheter et acheter … pendant de nombreux mois : du liniment, du coton, du gel douche pour bébé, du sérum physiologique, des embouts de mouche-bébé … etc. J’avais la sensation satisfaisante de préparer la venue de mon bébé. 

Après la naissance de minicap, les choses ne se sont pas arrêtées là. J’ai continué à fréquenter la pharmacie de façon assidue. D’une part parce que j’avais toujours autant besoin de tous ces produits, et d’autre part parce que mes sorties pharmaceutiques ont constitué la base de ma vie sociale pendant un petit moment … J’exagère un tantinet, certes. Toujours est-il que minicap étant née en décembre, par un grand froid, les sorties étaient très limitées. Les achats à la pharmacie sont très naturellement devenus mes seuls achats shopping pendant un moment.

Petit à petit, je me suis mise à aimer arpenter les différentes pharmacies du quartier, à chercher la tétine idéale, à regarder les biberons en me demandant s’ils fonctionneraient mieux que tous les autres pour faire boire du lait à minicap en mon absence, à choisir un anneau de dentition qui servirait enfin à quelque chose. C’est peut-être idiot, mais ces achats me donnaient l’impression d’être une maman, pleinement. « Oui, j’achète du doliprane pour bébé, ma petite a une poussée dentaire ! » Qu’est-ce qui fait davantage maman que cette phrase ?! J’achetais des coussinets d’allaitement, au tout début comme pour arborer fièrement une pancarte « j’allaite ma fille ! » (et je précise au cas où que je n’ai rien contre les biberons mais j’étais contente d’allaiter …) Puis il y avait toujours ces petits mots, ces petites attentions des pharmaciens ou des pharmaciennes pour mon bébé. J’étais contente. Je l’étais d’autant plus  que j’ai eu la chance d’avoir une puce très rarement malade, j’en ai conscience et ma vision aurait été certainement bien différente dans le cas contraire.

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Biensur maintenant que minicap a deux ans, les visites sont moins fréquentes. Aujourd’hui, je m’amuse de voir le regard médusé des pharmaciens lorsque je commande de l’eau de chaux pour faire mon liniment maison. Mais à chaque fois que je passe devant le rayon tétine, j’ai un petit élan du coeur avec un brin de nostalgie. Tel l’effet de la madeleine de Proust, tout cela me rappelle les premiers mois avec mon bébé et remplit étrangement mon coeur d’une douceur connue. 

C’est l’effet pharmacie bonheur, pour moi. (Oui, on a le droit de me traiter de folle dans les commentaires !)

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7 réponses »

  1. Ici j’ai la pharmacie en horreur depuis Justine, se faire expliquer 10 fois l’utilisation des antibios, sans parler la solitude extrême pour l’achat de la si évocatrice sonde de rééducation!

    • Oui, je pense que ça dépend beaucoup de son vécu. Personnellement, j’ai eu la chance d’avoir une puce quasiment jamais malade je n’ai pas eu le problème de la sonde puisque j’ai fait une réeduc manuelle (que j’ai trouvée très intéressante, si si) où on visualise des images pour se muscler. Dans le genre des recommandations improbables, je recommande cette dernière pour le « fun » et pour éviter les déconvenues à la pharmacie 😉

  2. Oui voilà, ici pas de tétine alors la pharmacie ça a été les vaccins la première année, la galère pour trouver le bib qui ferait que mademoiselle passerait moins d’une heure à boire, puis depuis septembre c’est les liste doliprane/antibio/collyre pour les conjonctivites et otites à répétitions…

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