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Le jugement en sourdine

Avant d’avoir un enfant, j’étais très prompt à juger. Juger les autres pour ce qu’ils faisaient de travers selon mes critères, pour ce qu’ils disaient ou même pour ce qu’ils ne disaient pas. C’était tout particulièrement le cas en matière de parentalité. Pourtant, je ne me sentais pas particulièrement à l’aise dans tous les domaines, au contraire je souffrais d’un manque de confiance en moi. Seulement, j’avais des idées arrêtées sur de nombreuses choses, et dès qu’on n’entrait pas dans le cadre de mes idées, j’avais tendance à juger.

Je crois que cela ne s’explique pas, c’est une question d’éducation, grandir dans une famille prompt à juger les autres ça n’aide pas, puis j’avais l’impression de pouvoir faire confiance en ma propre droiture et morale. Je n’en étais pas spécialement fière, mais je ne pouvais pas m’en empêcher.
Au delà du jugement des autres, ce qui prévalait c’était la sensation d’avoir des certitudes sur à peu près tout. En matière d’éducation, je pensais qu’n enfant dormait de telle à telle heure, se comportait de telle ou telle façon et si ce n’était pas le cas alors c’est que les parents faisaient mal leur travail. Finalement, c’est assez réconfortant de voir les choses de cette manière, cela permet de ne pas trop s’enfouir dans un gouffre de questions sans fin.

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Puis, tout a changé. A la naissance de Minicap, je me suis déjà pris une sacrée claque dans la figure, puis en grandissant cette mignonne m’a montré à quel point la vie nous réserve, parfois, des surprises et peut nous montrer à quel point tout est plus grand, plus complexe, plus hors de portée que ce l’on voit à travers son propre regard personnel à un instant T. Depuis, j’ai donc appris que je pouvais ne pas savoir, que je pouvais craquer, que je pouvais faire des choses que je remettais autrefois en question … bref, que je pouvais changer et que finalement ce n’était pas plus mal ainsi.

Qu’en est-il du jugement des autres ? Il va s’en dire qu’il est à présent relégué à l’arrière plan. Je ne suis plus aussi prompt à émettre un jugement quelconque, en particulier en matière d’éducation. Je ne suis plus virulente, et surtout j’essaye toujours de comprendre avant de me faire un opinion. Et cet opinion j’ai bien appris à le garder pour moi tant qu’on ne m’avait pas demandé ce que j’en pensais ! J’ai trop souffert des recommandations désagréables, annoncées comme des injonctions et qui viennent assombrir les débuts avec bébé.

Alors, entendons-nous bien, cela m’arrive de juger, car j’ai tout de même un opinion arrêté sur certaines choses, et heureusement d’ailleurs. Mais devenir mère m’a véritablement permis de prendre du recul et à apprendre à être davantage à l’écoute que de dire ce que je pense. En cela, je trouve la parentalité encore plus merveilleuse. C’est un vrai chemin de vie, peut-être le plus intéressant de tous.

Et vous, avez-vous appris à mettre de l’eau dans votre vin depuis la naissance de votre petit ?
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5 réponses »

  1. Oh oui !

    Ce week-end, une copine maman m’a dit une phrase que j’ai beaucoup aimée : « moi, j’ai pas de conseils à te donner. Seulement des trucs qui ont marché avec mes enfants ou avec seulement un de mes enfants. A toi de voir si ça te convient ou pas. Chaque enfant et chaque parent sont différents.. »

  2. Entièrement d’accord en ce qui concerne les jugements sur les autres parents… Non seulement maintenant je modère mes propos plus qu’avant, mais j’essaye aussi d’être plus diplomate! (ayant moi aussi souffert de certaines recommandations indélicates… je ne veux pas être ce genre de personne!)

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