Il y a peu, comme vous avez pu le constater, je suis partie quelques jours en vacances, avec Minicap. Biensur, je vous ai dépeint une escapade idyllique, et quelque part telle fut le cas. En effet la belle s’est énormément amusée et nous avons partagé de bons moments avec ma famille. Mais ce que j’ai tu, ce que je n’ai point dit, c’est que lors d’un séjour auprès de la famille, il y a certes de très bons points à passer en revue, mais hélas, quelques points négatifs peuvent également être mis en lumière. 

Dans les aspects positifs, on ne peut bien évidemment pas passer à côté de la douceur de vivre que procure la disponibilité de 4 bras d’adultes supplémentaires pour s’occuper de la belle. En effet, dans mon cas personnel, Minicap est présentement la seule petite enfant de la famille. Elle a donc été traitée comme une véritable petite princesse pendant notre séjour, ce qui par effet de dominos m’a permis de beaucoup me reposer. Biensur ce système a ses limites puisque le nom de « maman » ne manque pas d’être rapidement remis sur le tapis par la petite puce de 2 ans et demi qui n’oublie jamais quelles sont ses priorités. 

Par ailleurs, le séjour en famille permet à chacun d’apprendre à mieux se connaitre et de s’apprivoiser. Ainsi Minicap a pu passer du temps avec son oncle, ce qui est plutôt rare. Elle est repartie de son voyage avec une petite pensée pour lui. Les vacances sont le moment idéal pour se poser et discuter en ayant le temps de le faire sans se presser. De fait la vie quotidienne amène son lot d’échanges, d’espiègleries mais également de désagréments mais j’y viendrai plus tard.

Minicap a également pu profiter de la présence de ses cousins éloignés. Nous avions en notre compagnie des enfants de tous les âges de 3 mois à 3 ans. Ce fut très agréable d’observer Minicap en compagnie d’autres enfants. Cela reste rare, pour moi. J’ai pu ainsi prendre note de ses habitudes sociales. Minicap n’est point prêteuse avec les enfants de son âge mais elle l’est beaucoup plus avec les bébés qui manifestent malheureusement un peu moins leur gratitude, alors que les enfants de son âge qui essuient un refus savent se montrer très bruyants … Par ailleurs, avec les enfants un peu plus grands, Minicap est beaucoup dans l’imitation, un peu trop d’après son père. Nous verrons bien avec l’école s’il s’agit d’une habitude ou juste d’une passion passagère pour un cousin en particulier.

Ceci étant dit, et bien que le bilan soit plutôt positif, il faut bien noter quelques désagréments. En effet, qui dit passer des vacances avec les grands-parents dit passer des vacances avec quelques conflits d’ordre éducatifs à l’ordre du jour. En tout cas, tel fut mon cas puisque j’ai du gérer quelques façons de faire qui me déplaisaient et essuyer quelques remarques désagréables. Pour résumer, mes parents sont des loukoums géants face à leur petite-fille. Cela est adorable, la belle est heureuse d’être traitée en princesse et elle aurait tort de se priver ! Mais autant, je ferme facilement les yeux sur ce qui se passe lorsqu’ils la gardent chez eux, autant en ma présence, les choses se compliquent grandement. J’ai du expliquer à ma mère qu’elle avait le droit de dire non à sa petite fille, et qu’elle devait la laisser manger/s’assoir/jouer/vivre seule. Je me suis un peu énervée contre mon père en lui expliquant que j’avais le droit d’avoir certaines exigences quant au comportement de ma fille ! La principale concernée sentant bien la faille dans le système s’est engouffrée dans la brèche et s’est montrée un peu plus dure à gérer que d’habitude … avec moi tout particulièrement ! Oh joie ! Elle nous a également gratifié d’une belle régression concernant la propreté puisqu’elle a allègrement fait pipi partout dans la maison, à raison de 5 fois par jour, tel un petit chat. Certes à la maison, elle n’est pas encore totalement propre mais nous étions encore loin de ce compte déplorable. A tel point, que Minicap a fini ses vacances en couche, j’avais bien senti qu’aucun progrès n’était à attendre pendant notre séjour.

Je n’avais pas vu venir l’autre petit dilemme rencontré : la comparaison. En effet, les petits cousins ont été allègrement commentés, décortiqués puis comparés. Chose que je n’ai vraiment pas apprécié étant peu adepte de la compétitivité (en particulier chez des enfants de 3 ans …). Par ailleurs, les discussions sur les modes éducatifs allaient bon train, avec des avis parfois extrêmement tranchés, manquant souvent de tempérance ce qui m’a un peu chagrinée. Même s’il va bien falloir que je m’y fasse un jour ! Pourquoi sommes-nous si sensibles (et moi la première) dès qu’il s’agit de nos enfants ? 

Biensur, chacun vivra une expérience unique en la matière, mais j’avoue que de mon côté, je dirai toujours « point trop n’en faut ! » Et bien qu’elles furent merveilleuses, les vacances de ce type dureront pour l’instant bien 5 jours et non 5 semaines !