Lors de ma première grossesse, j’ai bien suivi une préparation à l’accouchement mais je me suis contentée d’une préparation classique. Par ailleurs, je m’y suis prise à la dernière minute et j’ai assisté à mon dernier cours deux jours avant d’accoucher. Inutile donc de préciser que le jour J je n’étais pas prête du tout, les exercices de respiration sont partis aux oubliettes et j’ai très mal géré les contractions.
Pour ce deuxième accouchement, je souhaiterais me passer de la péridurale. En effet, pour Minicap j’ai accouché en 3h30, la péridurale posée au bout de 2 h n’a totalement fonctionné que 20 minutes. Résultat j’ai ressenti les dernières contractions et l’accouchement en lui-même (sans parler de la délivrance quelque peu chaotique que j’ai vécue et qui donc fut douloureuse). Même si j’ai conscience que la péridurale a tout de même diminué la douleur sur la fin, je me dis que cette fois-ci cela peut valoir le coup de tout vivre sans elle, après tout j’y étais presque !
Pour cela, j’ai vite pris conscience qu’une préparation à l’accouchement sérieuse s’imposait. J’ai donc opté pour une préparation classique couplée avec de la sophrologie. Qu’est-ce que la sophrologie ? Il s’agit d’une méthode de relaxation élaborée en 1960 par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo. L’idée est de parvenir à intérioriser une image positive de sa grossesse et de l’accouchement, de façon inconsciente et consciente grâce aux séances de sophrologie.
Concrètement, on peut s’adresser à une sage-femme libérale ou un gynécologue pratiquant la sophrologie. Personnellement, j’ai opté pour une sage-femme. Les séances d’une heure sont divisées en deux avec une partie classique où l’on parle de façon didactique de différents sujets concernant la grossesse, l’accouchement et l’après bébé. Puis la deuxième partie est consacrée à la sophrologie, en lien avec le sujet abordé. Le déroulement est simple, les 3 mamans présentes se mettent dans une position confortable et ferment les yeux pendant que la sage-femme lit un texte d’une voix sereine, elle nous guide dans une visualisation parfois poétique (on doit choisir un objet positif auquel se référer) ou parfois très concrète comme lorsque l’on vit à travers ses mots un accouchement. Difficile de décrire alors ce qu’on ressent, et cela demande un certain investissement, j’avoue par exemple m’être laissée distraire par les bruits extérieurs lors de certaines séances, ce qui peut rendre l’exercice peu efficace. Mais si l’on se concentre, si on se laisse aller, alors on arrive à se détendre totalement, relâcher les muscles et totalement investir son esprit soit dans la visualisation de son bébé dans le ventre, soit dans la venue des contractions (plus facile lorsque l’on a déjà accouché), le tout dans un état semi-conscient. Je suis étonnée d’ailleurs de constater à quel point, lors de certaines séances je me suis sentie dans cet état d’entre deux, ni endormie, ni complètement consciente. Mais comme je le disais cela dépend beaucoup de sa capacité de concentration et de relâchement.
Ce que je retiens particulièrement de ces séances, outre le fait que de pratiquer de la relaxation pendant une grossesse peut se révéler ultra bénéfique pour se sentir bien dans ses baskets, c’est l’importance d’une vision positive des choses. En effet, la méthode ne conviendra pas à toutes les femmes mais personnellement étant une éternelle stressée, angoissée et parfois pessimiste c’était la méthode qu’il me fallait. Je me rappelle encore m’être dit pendant les contractions de mon premier accouchement que je n’allais jamais y arriver ou que j’allais mourir. Inutile de préciser que cet « optimisme » effarant n’aide pas pour gérer les contractions … Or avec la sophrologie, après chaque séance on se sent un peu plus sereine et surtout ultra positive. On se dit que l’on va y arriver, que le but c’est de voir son enfant et qu’on arrivera à gérer les contractions. L’esprit est envahi d’impressions et d’images positives comme celle de son enfant dans le creux de nos bras.
Il parait que le jour J, notre mémoire se rappelle de cet état de grâce, que l’on fait appel à son objet positif ou son lieu positif sans s’en rendre compte, pour gérer les contractions et surtout la peur. Personnellement, je visualise une forêt, un arbre … mais cela reste très personnel. Lors d’une des séances que j’ai suivie une future maman visualisait un bilboquet, une autre le doudou de son aîné.
Pour celles qui seraient intéressées, sachez que les séances de sophrologie sont remboursées et n’empêchent en rien une préparation plus classique, en parallèle.
A présent, j’attends le jour J pour me rendre compte de l’efficacité de la méthode, mais j’avoue être déjà tentée par l’idée de continuer la sophrologie pour moi, même après l’accouchement !
La sophrologie j’avais tenté ça quand je passais le bac moi 🙂
Pour ma grande j’ai séché les cours à l’hopital, c’était des cours classiques mais à 8h du mat merci bien… Pour la seconde j’ai fait de l’haptonomie avec le papa, c’était vraiment top. Bon après, j’ai accouché sans péri et je sais pas si ça m’a vraiment été utile, quand ton esprit a décidé de pas gérer la douleur je crois que rien n’y fait hehe 🙂
J’avais aussi pensé à l’haptonomie mais je crois que ça ne conviendrait pas à mon chéri. Oui pas sure que l’haptonomie aide vraiment pour les contractions, peut-être que cela aide surtout les papas à s’impliquer pendant l’accouchement, non ?
Sans péri, tu n’as pas eu le temps ou c’était par choix ?
L’haptonomie est supposée beaucoup aider justement, différemment de la sophro mais de manière aussi efficace. C’est juste que moi (comme d’autres), je suis plutôt du genre à me mettre en colère pendant la douleur, et j’avais pas vraiment envie de me mettre en mode « zen c’est un trop beau moment » 🙂 En même temps, je n’aime pas trop ni la grossesse ni l’accouchement, et ça joue certainement !
Sans péri c’était par choix pour ma 2ème, elle est née à la maison. Pour la première c’était classique à l’hopital avec péri.
Waouh, naissance à la maison, c’est chouette. Tu vas le refaire ?
Je comprends pour le côté zen, c’est un peu ce que j’ai vécu la première fois. Je me rattache au fait que j’ai réussi à bien gérer une contraction, celle où la sage-femme m’a parlé et tenu la main. Je me dis donc que c’est faisable si on se met dans le bon état d’esprit.
Oui voilà, comme tu dis : il faut se mettre dans le bon état d’esprit. Il faut le pouvoir, mais il faut surtout le vouloir !
Je vais pas pouvoir le refaire à la maison non, dommage, ils ont durci les lois entre temps et pour des histoires d’assurances, mon sage femme préfère qu’on aille sur son plateau technique en clinique. Mais j’aurai le droit de ressortir 2 ou 3h après donc ça va 🙂