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Les terreurs nocturnes

J’ai le vague souvenir d’avoir entendu parler des terreurs nocturnes lorsque je me suis renseignée sur le sommeil chez le petit enfant. Mais comme beaucoup de monde, je pense avoir pris ce terme pour la simple description d’un cauchemar qui a fait très peur à l’enfant et qui le manifeste bruyamment. Ce n’est que l’an dernier après avoir vu un film où un enfant a une terreur nocturne que je me suis un peu renseignée sur le sujet (oui, je suis comme ça des fois, je m’ennuie tellement que je fais des recherches après avoir regardé un film …) et j’ai compris qu’il s’agissait alors d’un phénomène très particulier qui n’a aucun rapport avec des cauchemars. Averti ou non, on n’est, en tous les cas, jamais vraiment prêt à faire face à une terreur nocturne !

En effet, fin octobre, Minicap a fait une première terreur nocturne. Depuis, elle en a fait deux nouvelles et c’est seulement maintenant que nous commençons avec Barbe de 4 jours à savoir comment appréhender la chose.  Ces crises sont bénignes si elles restent peu fréquentes, mais elles sont particulièrement impressionnantes.  Pour comprendre les terreurs nocturnes, et surtout leur caractère surprenant, il faut savoir qu’elles sont des manifestations plus proches du somnambulisme que du cauchemar. En effet, le sujet n’est pas éveillé même s’il semble l’être. Contrairement aux rêves et cauchemars, les épisodes de terreurs nocturnes se manifestent pendant les phases de sommeil profond, lent, souvent en début de nuit. Une crise commence par des pleurs, l’enfant s’assoit dans son lit et hurle les yeux grands ouverts, rien ne peut le calmer. Cela peut durer de quelques minutes à une demi-heure. Le lendemain matin, il n’en aura gardé aucun souvenir.

dodo

Les terreurs nocturnes touchent plus particulièrement les enfants âgés de 3 à 5 ans, mais cela peut commencer plus tôt. Les crises arrivent souvent lorsque l’enfant n’est pas dans son environnement habituel, lorsque son rythme a changé, qu’il ne fait plus de sieste par exemple ou lorsqu’il est épuisé et/ou malade. Elles sont bénignes et il n’y a pas de traitement, tant que les crises restent espacées. Dans le cas de Minicap, les trois crises se sont produites dans des contextes propices aux terreurs nocturnes et elle n’en a jamais faites à la maison, nous ne nous inquiétons donc pas. Ainsi, la première fois, elle passait sa première nuit dans la maison de mes parents, en Bretagne, le tout après un long voyage en train, la deuxième fois c’était lors de notre première nuit à Lille, fin décembre et pour la dernière, Minicap dormait chez ses grands-parents qu’elle a l’habitude de voir mais elle était extrêmement fatiguée, un peu malade et pas à la maison.

Lors de ses deux premières crises, ce sont donc Barbe de 4 jours et moi qui sommes intervenus. Je l’avoue sans complexe, nous n’avons pas très bien réagi. En effet, quand on ne s’attend pas à une terreur nocturne, on est très vite désarmé devant un enfant qui hurle sans s’arrêter ! Heureusement, la première fois, cela n’a duré que quelques minutes. En revanche, la deuxième fois, la crise a duré beaucoup plus longtemps et à l’issue d’une journée particulièrement éprouvante avec Minicap, comme venant ponctuer une après-midi de tensions. En effet, la belle nous avait gratifié d’une énorme crise dans les rues de Lille, suivie d’une fin de journée entre insolences et cris pour une puce qui semblait exténuée de fatigue. Durant la nuit, lorsque Minicap s’est mise à pleurer puis à hurler, nous avons cru à une énième crise avec Barbe de 4 jours, aussi nous nous sommes un peu vite énervés et nous avons mis énormément de temps à comprendre qu’elle faisait une terreur nocturne. J’ai fait ce qu’il ne fallait pas faire : la toucher, essayer de l’enlacer pour la calmer. Je me suis fait taper et mordre et j’ai fini en larmes avec une Petite R totalement médusée par ce qui se passait. La crise a pris fin de la même manière que la première fois : avec l’arrivée dans la pièce d’une tierce personne, une grand-mère de Minicap. Elle s’est ensuite docilement couchée. Le lendemain, elle s’est montrée toute guillerette et câline, en ayant aucun souvenir de l’événement.

Concernant la dernière crise, mes parents se sont montrés tant désemparés qu’ils nous ont appelés à la rescousse. Ma mère est restée très remuée, surtout que dans leur cas, la crise a duré une trentaine de minutes.

Inutile donc de préciser que le plus dur c’est évidemment pour l’entourage puisque l’enfant ne se rappelle de rien, la seule chose qui va le poursuivre, c’est l’extinction de voix. Ce sont des moments très éprouvants moralement et nerveusement, mais je pense qu’une fois passé le cap de se dire que son enfant est sujet aux terreurs nocturnes, on peut être 2 fois mieux armés pour les affronter. Ainsi, nous saurons qu’à chaque déplacement, la puce risque de faire une crise au moins la première nuit, qu’il faut rester attentif et vigilent à ses signes de fatigue et davantage insister pour la sieste. L’importance de garder les rituels habituels, même en vacances semble d’autant plus essentielle. Et il est vrai que si nous pensons souvent à l’histoire du soir, nous oublions régulièrement la veilleuse, en voyage, erreur que nous ne commettrons plus. Enfin, si les crises surviennent, apparemment, il ne faut pas essayer de réveiller l’enfant, juste le toucher très légèrement et l’inciter à se recoucher. On peut éventuellement lui proposer un verre d’eau ou un biberon pour les plus petits. Lui faire changer de pièce serait très efficace mais il faut m’expliquer comment on procède si on ne peut pas toucher l’enfant. La prochaine fois nous essayerons toutes ces techniques et nous aviserons. Cela reste dur à admettre mais dans le pire des cas, il faut juste attendre …

Si vous avez connu ces fameuses terreurs nocturnes, je serais ravie de lire vos témoignages !

 
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5 réponses »

  1. Ma grande en faisait à une période. En me renseignant, j’avais lu qu’une grande quantité de liquide dans le corps peut causer ce souci car il fait pression sur la vessie et/ou l’estomac, et en diminuant la quantité de biberon avant le coucher on avait éliminé le problème. Si jamais ça peut t’aider…

  2. Imagine T-Biscuit en faisait très souvent, chez nous, dans son lit et je ne connaissais pas les terreurs nocturnes… du coup on a souvent mal réagi avant de comprendre qu’il valait mieux ne pas intervenir … en plus notre voisin tapait dans le mur -_- parce que les crises étaient longues du coup on se sentait obligé de l’emmener dans le salon pour moins déranger. Aujourd’hui il a 10 ans 1/2 et quand il est perturbé il parle et s’énerve dans son sommeil.

    Chichi a 3 ans 1/2 et a fait 3 terreurs nocturnes dont 1 cette nuit.

    • Oui, très souvent, cela doit être très éprouvant et difficile à vivre socialement. Rien que là avec 3 crises, j »ai été obligée de bien expliquer de quoi il s’agissait, ma mère est limite « traumatisée ». Comme tu dis, au début il est surtout difficile de comprendre de quoi il s’agit, on entend finalement assez peu parler des terreurs nocturnes. J’ai lu que les enfants qui faisaient des terreurs nocturnes étaient plus susceptibles d’être somnambules, ou de parler dans leur sommeil plus tard ! Pour l’instant, la seule autre chose que fait Minicap c’est grincer des dents la nuit.

      Apparemment ça peut être de famille, donc pas étonnant pour Chichi. J’espère pour toi que ce ne sera pas trop souvent.

  3. Bonjour, franchement je ne connais pas ça où bien comme toi je pensait que c’est des cauchemars, ma maman me disait ne fait pas trop rire l’enfant car il va se réveiller en pleine nuit à pleurer ! Je vais googler ce phénomène pour en savoir plus
    Merci pou l’info et bonne reprise de boulot

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