Avec le printemps arrive le temps des élevages en tous genres pour qui se sent l’âme exploratrice et scientifique. De mon côté, j’ai toujours souhaité mener notre propre élevage de papillons, à la maison. J’ai attendu pour cela que Minicap soit assez grande et à 4 ans, elle l’est devenue !
Pour démarrer, rien de plus simple. J’ai fait l’acquisition d’un kit chez Nature et Découvertes (il existe des kits avec des serres plus grandes un peu partout sur le net également). Il contient une serre d’élevage, une pipette, un livret explicatif et un bon de commande pour les chenilles. On peut soit envoyer ce bon de commande soit reporter le code sur internet, cette dernière solution étant la plus simple et la plus rapide. Attention, dans tous les cas il faudra payer en plus du kit les frais de port de 3,49 euros, pour les chenilles.
Une fois les chenilles reçues, il n’y a rien à faire si ce n’est de les observer et de les maintenir à une température comprise entre 21 et 24 degrés. La nourriture est déjà dans le pot. C’est sur ce n’est pas ultra glamour d’avoir des chenilles chez soi, mais dans la mesure où elles sont bien enfermées dans leur bocal, je trouve l’aspect rebutant tout à fait gérable. Minicap a adoré observer ses chenilles. Elle leur disait aurevoir en partant pour l’école et bonjour en rentrant. L’observation fut l’occasion de parler des fils de soie tissées par les chenilles. Malheureusement la façon un peu artificielle dont elles étaient nourries dans le bocal ne nous a pas trop permis d’observer leur régime alimentaire.
Avec le temps, les chenilles ont grossi, grossi. Au bout d’une dizaine de jours, elles ont commencé à s’installer sous le couvercle et à prendre une position en forme de J. Elles ont tissé leur cocon et nous avons du prendre notre mal en patience … Minicap a émis de nombreuses plaintes durant cette période peu intéressante il faut bien l’avouer.
Finalement, une semaine après la formation des cocons, sans crier gare, les papillons sont sortis de leur chrysalide. Nous les avons alors nourris avec des mandarines, des bananes et avec des mouchoirs imbihibés d’eau sucrée. Minicap a bien observé la trompe des papillons qui se déploie au moment de manger. Nous avons aussi regardé les jolies ailes. J’ai expliqué que ces dernières étaient humides à la sortie de la chrysalide et qu’il fallait attendre qu’elles sèchent bien pour permettre aux papillons de voler correctement.
Après deux jours d’observation, nous avons profité d’un dimanche ensoleillé pour relâcher les papillons dans la nature. Ce fut un moment très particulier car chaque papillon est parti à sa façon. L’un a pratiquement marché jusqu’à la sortie avant de se poser délicatement sur une fleur que nous lui avons présentée, un autre s’est envolé sans préavis et nous l’avons vu partir dans les buissons, et encore un autre qui était peut-être encore un peu jeune, s’est posé sur la main de Minicap. Nous avons déposé ce dernier sur un morceau de mandarine, dans un coin du parc afin qu’il finisse de murir tranquillement avant de pouvoir s’envoler.
Minicap a été subjuguée par l’expérience. Elle s’est sentie totalement investie, au point d’être un peu triste à la fin de ne plus revoir ses papillons. Elle s’est d’ailleurs inquiétée de savoir ce qui allait leur arriver s’il se mettait à pleuvoir. De mon côté, j’ai adoré mener cet élevage avec ma puce si curieuse de tout. J’ai aimé la voir enregistrer toutes les informations apprises et ne pas avoir peur de toucher le papillon.
Pour poursuivre l’aventure, il existe toute sorte d’activités à faire : travail sur la symétrie en peinture, en dessin par exemple. La lecture de La chenille qui fait des trous d’Eric Carle est un incontournable, selon moi.
Bref, vous l’aurez compris, nous avons toutes les deux adoré et recommenceront certainement l’an prochain et les années suivantes. Entre temps, la belle me réclame déjà un élevage d’escargots, de poissons et de fourmis … Barbe de 4 jours est on ne peut plus ravi !
MON PIRE CAUCHEMAR (oui j’ai SUPER peur des papillons…)
Tu as raison, on ne sait jamais ce qu’ils pourraient te faire avec leur trompe géante et leurs ailes diaboliques !!!! :p
Oh mais c’est génial !
Oui, c’était super. La serre se plie, du coup elle ne prend pas de place, je la garde pour une prochaine fois !
C’est excellent, je ne connaissais pas! Merci pour la découverte, même si j’ai super peur des chenilles (et du coup des papillons)! Mais comme tu dis il n’y a pas de risque qu’ils s’échappent, et pour les enfants, c’est une super expérience. Je vais de ce pas aller acheter le kit!
Je n’ai pas peur des chenilles ou papillons mais je n’ai pas non plus adoré le passage des cocons de la boite à la serre, même s’il n’y a pas de contact direct (il faut accrocher le papier où il y a les cocons avec une épingle à nourrice). Au pire, tu peux demander à ton chéri de s’y coller, ça ne dure qu’une minute ! Mais sinon oui c’est super !