Au début, ce sont des petits bras qui viennent entourer ce minuscule bébé, ce sont des regards interrogateurs, parfois réprobateurs, ce sont des petites caresses, des mots doux d’autres moins.
Puis ces attentions maladroites et un peu distantes changent le jour où au détour d’une danse, d’un saut de grenouille, l’hilarité de ce petit être de même pas 70 cm se fait entendre. Les regards se font complices, les rires se font tonitruants. On observe l’admiration dans les yeux de la plus jeune et la fierté dans ceux de la grande. On sait alors qu’une vraie relation commence à s’enrichir.
Enfin, arrive ce temps qui durera peut-être toute une vie, celui du je t’aime moi non plus. Entre rires, complicité, attention de grande sœur qui montre, enseigne, cajole d’un côté et chamailleries, pleurs, les « t’es plus ma sœur ! « , les petits coups en passant l’air de rien, de l’autre.
Petite R est mobile maintenant, elle ressemble de plus en plus à une petite fille et son caractère s’affirme de jour en jour. Avec la révélation de celui-ci arrive aussi le temps des chamailleries entre frangines. Parfois, je m’exaspère, parfois j’explique calmement et parfois encore je les laisse régler leurs histoires seules en gardant toujours un œil pour veiller au grain. Minicap est toute ambivalente entre bienveillance et parfois petits coups bas. Petite R, elle, tient à se faire connaitre et n’entend pas se faire oublier sous prétexte d’être la cadette. Elle pousse, mord, râle bruyamment quand on lui prend son jouet. Et lorsqu’on l’embête un peu trop, elle regarde immédiatement en direction de sa maman ou de son papa, l’œil larmoyant pour réclamer justice.
Parfois, Minicap entraîne sa sœur sur des pentes dangereuses. Qu’il est drôle de montrer à sa sœur d’un an comment vider les placards, manger du papier, jeter tout le papier toilettes dans la cuvette ! Cela nous exaspère tout en nous amusant, dans le fond.
Je demande d’un air espiègle à Minicap quel effet cela fait d’avoir un caneton aux basques toute la journée ! (et je crie intérieurement « Vengeance ! ») Car Petite R est littéralement folle de tout ce que fait sa grande sœur et veut l’imiter en tous points, ce qui a le don d’exaspérer la grande. Au point, l’autre jour de se mettre à pleurer d’exaspération, m’obligeant à lui créer un temps pour être seule dans la chambre, afin de jouer sans être déconcentrée.
Mais au final, ce qui ressort de tout cela c’est surtout beaucoup d’amour. Des appels de Petite R pour voir sa soeur, des fous rires généraux quand elles jouent ensemble et une grande soeur qui sourit des drôleries de bébé tout en m’avouant avant de s’endormir qu’elle l’aime quand même sa petite sœur.
Et moi, en attendant, je souris ravie devant mes petits bouts de filles.
Ici la complicité commence, Justine fait le clown pour faire rire Zoé, elle court vers elle en hurlant « Ma soeur préféréééééééée! », bien sur elle enchaine les bêtises quand Zoé m’accapare, et Zoé commence à produire des cris perçants quand elle se sent délaissée, mais j’adore voir leur relation de soeurs se construire…
Aaaaah, les courses dans la maison qui font rire la plus petite, je connais. Idem pour le comportement pour attirer l’attention et les cris perçants ! 😀 C’est fatigant mais tellement chouette aussi.
C’est jolie, et j’avoue que ce n’est du tout facile de gérer tous ça, il faut lire des truc dessus je pense et franchement c’est un travail à temps plein
Oui c’est du travail, mais tellement chouette aussi 🙂