Sous des airs de grande réserve, je suis une grande émotive. Une contrariété, une dispute, une émotion intense, et la larme monte vite. Inutile donc de préciser que ce petit trait de caractère ne s’est pas arrangé avec la naissance de mes enfants …
Si on omet les évidents moments émouvants comme le premier sourire, la première marche, le premier maman et j’en passe, il est un type d’instant où la larmichette facile connait son heure d’apogée. Il s’agit des adieux aux personnes qui se sont occupées de Minicap. Lorsque j’ai quitté l’assistante maternelle de la puce, après un an avec elle, j’ai failli pleurer alors que l’entente était tout au plus cordiale. Lorsqu’il a fallu quitter la halte-garderie, de même j’ai failli pleurer. J’étais si reconnaissante envers ces éducatrices pour avoir été bienveillantes et compétentes. Au delà de cet aurevoir, j’ai eu surtout bien du mal à tourner la page de cette période bénie où Minicap n’était pas encore à l’école et où tout en étant un grand bébé elle a su être heureuse en collectivité. A chaque grand changement, j’ai eu du mal à dire aurevoir aux personnes qui se sont occupées de mon aînée, comme une difficulté à passer le cap et comme une prise de conscience qu’il n’y aura pas de retour en arrière.
Mais il parait que l’on s’endurcit en vieillissant, peut-être est-ce mon cas, (si tant est qu’on puisse parler de vieillissement à 32 ans ! Non, mais !) car force est de constater qu’avec Petite R, je gère bien mieux mes émotions. Point d’œil humide en disant aurevoir à sa nounou, et je sens que la suite se fera dans la même lignée. Est-ce parce que je réalise que l’enfance est jonchée d’aurevoirs incessants ? Certainement ! Avec Minicap, après m’être laissée submerger, la voix emplie de trémolos, j’ai bien du admettre que ce petit manège se répéterait année après année, et que perdant un peu de leur fraîcheur, ces événements ont également perdu en charge émotionnelle ! Aussi, j’ai même quitté la nounou de Petite R avec le sourire, heureuse d’avoir croisée son chemin même si je sais que nous ne la verrons probablement plus jamais. Elle aura compté dans la vie de Petite R comme étant la première personne qui aura cassé la fusion de l’extérieur, chose qu’elle a su gérer avec toute la délicatesse nécessaire et pour cela je l’en remercie. Puis les mois passant, cette première nounou aura perdu de son importance et la vie de Petite R suivra son cours avec sur son chemin de nouvelles personnes de passage.
Aussi, aujourd’hui, je savoure de réussir à gérer un peu plus mes émotions, d’être moins esclave de mon ressenti immédiat et je me dis qu’avoir deux enfants permet parfois une certaine sérénité !
quand j’ai vu la photo sur ma timeline j’ai cru que c’était une photo de mes filles ! même âge, même look, même chevelure !
et moi aussi (à 32 ans !) j’ai toujours du mal à gérer mes sentiments, à passer des étapes parfois toutes bêtes… mais en même temps, chaque étape passée avec son enfant représente une période que nous ne revivrons plus jamais…c’est le temps qui court ! 🙂
Oui c’est peut-être la voix de la sagesse ces bis repetita ! Dans mon cas je crois qu’il me faudrait bien 800 ans et l’âge de Maïtre Yoda, pour en finir avec les larmichettes au coin de l’oeil 🙂