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Au royaume des singes (cinéma)

Il y a une dizaine de jours, j’ai eu la chance d’assister à une masterclass du dernier film #disney : Au royaume des singes.

Il s’agit du 6ème film Disney Nature. L’histoire se situe au Sri Lanka, où pendant 2 ans et demi, l’équipe du film a suivi un groupe de macaques à toques. J’ai tout simplement adoré ! La première chose qui frappe, ce sont ces images absolument magnifiques et insolites. Rien que pour cela, le film vaut le détour. Mais j’ai aussi apprécié le fait que l’équipe ait réussi à choisir la petite maquaque qui vit une histoire d’ascension sociale au sein de son groupe. Car oui, il s’agit d’un documentaire animalier mais non il n’est pas insipide ou ennuyeux. On y découvre le fonctionnement de ce groupe basé sur de véritables castes sociales héritées de naissance avec une aristocratie d’un côté et les singes du bas de l’échelle qui n’ont pas le droit aux mêmes privilèges, de l’autre. Le film retrace l’histoire de Maya, issue, vous vous en doutez de la caste inférieure, qui après la naissance de son bébé, fait preuve d’une grande volonté de survie. Il y a donc une intrigue, des évenements et des chamboulements. Bref, une véritable histoire ! A tel point, que très vite on se demande si les réalisateurs ont truqué un peu le spectacteur, en forçant le trait. Absolument pas, nous a-t-on affirmé, toute l’histoire est réelle, l’équipe s’étant contentée de suivre les animaux.


affiche_royaume_singes

Après la projection, Mark Linfield, co-réalisateur du film a répondu à de nombreuses questions.  Il s’agit là de son 3ème film en tant que réalisateur, il a d’ailleurs souligné la belle tradition française en matière de documentaires animaliers. C’est lui qui a proposé à Disney de tourner leur prochain film au Sri Lanka. En effet, pour y avoir été il y a 18 ans sur un autre tournage, il savait que le lieu était magnifique et que les singes constituaient des personnages fascinants. En effet, il est aisé pour les spectateurs de s’identifier à eux. Il existe de nombreuses similitudes entre nous : des liens qui se tissent et des étapes similaires dans leur vie. A titre, personnel, je me suis sentie très émue en voyant la petite Maya et son nouveau-né, c’était  très touchant ! Les singes ont comme nous, un sens de la joie, du jeu, ils sont aussi de gros paresseux comme nous, parfois. Enfin, chaque singe a ses caractéristiques physiques facilement identifiables, ce qui en fait des sujets de film parfaits puisqu’on peut les suivre très facilement, sans se tromper.

Les personnages ont d’ailleurs été choisis après un véritable casting. L’équipe du film a casté 30 groupes de macaques durant 2 mois, avant de trouver celui qui leur a convenu. Ils savaient déjà qu’ils suivraient plus particulièrement une femelle de la caste inférieure car elles sont souvent les plus intéressantes, car les plus battantes.

Afin de garantir une certaine vérité scientifique et pour éviter un trop grand anthropomorphisme, l’équipe du tournage a travaillé avec des scientifiques : le primatologue Wolfgang Dittus et 6 biologistes. Ces derniers étudient les singes dans la région depuis 50 ans. Élément qui a son importance puisque cela a permis aux cameramans de filmer les singes sans trop les perturber puisque la présence humaine n’était pas une nouveauté dans la région.

D’ailleurs, si l’équipe a réussi à capturer tous ces moments de la vie des singes, c’est aussi parce qu’elle à effectif réduit : une petite équipe mais sur une très longue période c’est le contraire de ce qu’il se fait habituellement à Hollywood. L’un des passages les plus difficiles à filmer fut le moment où Maya allaite son tout petit bébé. Habituellement les femelles de sa caste se cachent dans les arbres avec leur bébé de peur de se le faire enlever par l’aristocratie. Mais Maya, habituée à la présence d’un des cameramans, depuis son enfance, s’est laissée approcher et on peut ainsi voir à l’écran un instant incroyable entre la maman et son petit.

On est en droit de se demander en regardant le film, comment certaines scènes ont pu être filmées. Je pense notamment à ce moment incroyable où on observe une maman ourse et ses petits qui viennent se désaltérer directement dans sa gueule. Dit ainsi, ça ne semble pas très ragoutant, mais j’ai adoré ce passage. Lors de ce masterclass, nous avons pu voir le moment où le cameraman qui avait installé la caméra dans la grotte a visionné ce passage intense, j’ai adoré ressentir sa joie et son émotion, à deux doigts des larmes. Il faut dire que sur ce type de tournage le travail est immense pour une récolte parfois maigre. En effet, l’équipe allemande en charge des caméras dans les grottes a filmé pendant 6 mois pour seulement 1mn30 visible dans le film.

Un autre élément important du film a été les scènes en ville. En effet, les singes habitués à vivre dans la forêt font parfois des incursions urbaines. Mark Linfield aime beaucoup ces instants car les singes démontrent leur grande intelligence, et dans ces instants, ce sont souvent ceux issus du bas de l’échelle qui se débrouillent le mieux. Aborder ce sujet est par ailleurs l’occasion de rappeler à quel point il n’est pas bon pour ces singes de cotoyer à ce point les hommes et la ville. Il s’agit d’un phénomène croissant dans de nombreux pays d’Asie. Parfois la cohabitation se passe bien et d’autres fois non. Cette cohabitation témoigne surtout d’un empiétement de plus en plus important des hommes au sein des habitats naturels, rognant ainsi sur l’espace de vie des animaux sauvages. Or si les singes arrivent à se débrouiller, les ours, pour ne citer qu’eux, sont beaucoup plus en danger car ne peuvent venir en ville.

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J’en viens au message du film qui pour le réalisateur Mark Linfield devrait être la transmission d’une forme d’amour et de respect pour les singes, ne pas oublier qu’il y a un peu de singe en chacun de nous. Ce respect permet évidemment une certaine prise de conscience écologique. Ainsi, Disney Nature collabore avec la fondation Nicolas Hulot, à travers le programme Rajako, mis en place pour la sauvegarde des primates et la conservation de leur milieu d’origine. Le partage de la bande-annonce du film, avec le hashtag #AuRoyaumedeSsinges permet de récolter des dons. Au bout de 1000 partages, la fondation Nicolas Hulot récolte 500 euros. Pour cela, rendez-vous sur la page facebook Disney Nature.

auroyamedessinges

Enfin, courez voir le film ! Il ne vous laissera pas indifférent !

 

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