Depuis des années, je projetais de faire un tour au très mystérieux musée des arts forains, à Paris. Ce musée a la particularité de ne se visiter que sur réservation. Il n’y que deux temps dans l’année où cet espace est ouvert à tous : durant la journée du patrimoine et lors du festival des merveilles en décembre.
En effet, cette année encore le musée était ouvert au public du 26 décembre au 2 janvier. Au programme : manèges anciens, spectacles de musiciens, mimes en tous en genres et restauration rapide, en plein air. Je m’y suis rendue avec les filles, durant les vacances. Nous avons toutes les trois adoré. Le cadre est absolument sublime, les lieux sont emprunts de magie. A chaque recoin où l’on pose son regard, on est émerveillé par ce qu’on y voit : pantins, miroirs déformants, décorations de la Belle Epoque … il y a de quoi se laisser aller à la rêverie.
Les filles et moi avons pu profiter de plusieurs manèges, certains étaient bondés, d’autres beaucoup plus calmes. J’ai apprécié la balade à Venise, sur le manège datant du 19 ème siècle et circulant tout doucement. Minicap a également joué à la course de gondoles. Il s’agit d’un jeu où il faut lancer une boule, viser les trous pour faire avancer sa gondole miniature.
Nous avons également assisté à un spectacle : La malle à malices de Clovis et le Marquis. Minicap a beaucoup apprécié ce duo de musiciens loufoques. Nous n’avons pas vu d’autres représentations mais pour les amateurs, il y en a 2 toutes les 30 minutes, durant le festival, il y a donc de quoi faire !
Personnellement, j’ai eu un gros coup de cœur pour la salle des miroirs. C’est une salle circulaire, entourée de banquettes. On a qu’une envie : se poser là et profiter de l’ambiance des années 20.
Pour se restaurer, il suffit d’acheter des tickets, un clown se fera un plaisir de venir vous expliquer le menu … Il ne s’agit pas de grande cuisine, mais plutôt de snacks mangés sur le pouce. L’ambiance dans l’allée pavée vaut toutefois le détour. Parfois, si on a de la chance, on y croise même des créatures géantes et désarticulées qui déambulent.
Nous sommes restées jusqu’en début d’après-midi, les manèges et la foule, cela fatigue. Je crois que c’est la seule chose qui a été un peu difficile à gérer : la foule. Il y avait énormément de monde, les files d’attente pour les attractions n’étaient pas toujours très claires et il est parfois compliqué d’expliquer la chose à un tout petit. Nous avons renoncé au manège à vélo qui semble pourtant valoir le détour mais il y avait beaucoup trop de monde pour y accéder.
Je n’hésiterai donc pas à revenir pour visiter ces lieux dans d’autres circonstances et pour profiter d’un peu plus de quiétude même si j’ai adoré embarquer les filles pour ce festival du merveilleux.
Pour la petite anecdote qui m’a fait sourire. Au détour d’un manège, il a été question de venir satisfaire les enfants en mal de nounours et de pompon à attraper, ce dernier ayant été arraché par une des ces charmantes têtes blondes. J’ai été étonnée de voir une femme debout sur les épaules d’un grand gaillard replacer le fil du nounours au plafond du manège. Je me suis alors dit que même les promeneurs étaient des acrobates, au festival du merveilleux. Quand les deux sauveteurs de nounours du moment ont accompli leur tache, j’ai reconnu deux des artistes du cirque le roux, venus profiter eux aussi du festival du merveilleux (à croire qu’eux aussi apprécient les arts forains … curieux !). Comme les hasards, quels qu’ils soient m’amusent follement, il me fallait raconter cette anecdote sans grand intérêt.
Je conclurai en invitant tous les amoureux de ces ambiances si particulières des foires et manèges d’antan à faire un tour dans le musée des arts forains, un musée si atypique. C’est un bon moyen de satisfaire grands et petits.