Aujourd’hui, je voudrais vous parler de La la land. Quelle originalité folle, me direz-vous ! Il est vrai que dernièrement on entend beaucoup parler de cette comédie musicale, notamment grâce aux nombreuses récompenses reçues lors des derniers Golden globe awards et à la notoriété non négligeable des acteurs principaux du film.
Certains, parfois, ne supportent pas les engouements généraux pour un film ou un album et en font même une overdose médiatique. Personnellement, étant une fan inconditionnelle de Ryan Gosling et ayant absolument adoré le précédent film du réalisateur Damien Chazelle (Whiplash, impressionnant), je n’avais nul doute quant au fait que j’irais voir La la land. J’y suis allée sans grand a priori. Je ne connaissais même pas le synopsis. Pour tout vous dire, j’avais même en tête quelques échos plutôt négatifs issus des réseaux sociaux : un film ennuyeux ou divertissant mais sans plus.
Je l’avoue jusqu’à la moitié du film, je me suis dit : quelle jolie comédie romantique, que de belles chansons ! Mais rien de bien original à tout cela. J’en étais là, je pensais que le film n’apporterait rien de plus. Puis, contre toute attente (de ma part) il a basculé vers quelque chose que j’ai trouvé un peu plus profond. Sous le décor édulcoré de Los Angeles, où tous se rêvent stars, artistes hors du commun, le film raconte une fable sur les rêves, le désir d’accomplissement, l’ambition. En toile de fond : une histoire d’amour qui nous rappelle à quel point la vie est souvent faite de bon ou mauvais timing et surtout de compromis. Quels compromis sommes-nous prêts à faire dans notre vie ? Car, somme toute, tout ne sera pas possible. Et chaque choix ferme des portes, tout en ouvrant de nouvelles.
Oui, oui, oui, c’est tout cela que j’ai vu dans La la land. Ça et bien sur la musique incroyablement joyeuse de Another day of sun qui donnerait la pêche au plus grognon des grognons, et les airs envoûtants de City of stars ou de Mia and Sebastian’s theme. Evidemment, la lumière et la mise en scène sont sublimes avec un très beau final, assez déstabilisant, par ailleurs.
Le film reprend les codes de la comédie musicale classique des années 50, mais sans tomber dans la caricature ridicule. Un bon compromis entre ce qui a pu faire rêver dans ces films d’un autre temps et les exigences d’aujourd’hui. Pour les allergiques aux comédies musicales, sachez que le film fait surtout la part belle à la musique, au jazz notamment, au chant et finalement bien peu à la danse. Le tout sert souvent le récit de façon poétique mais il s’y insère également sans difficulté puisque le personnage principal masculin est pianiste.
Bref, vous l’aurez compris, je suis conquise. Alors si vous hésitez, ne le faites plus, foncez ! Vous en ressortirez au pire avec de jolies mélodies dans la tête et au mieux avec le cœur chaviré.