Pour notre premier week-end post rentrée, des amis nous ont offert une soirée en amoureux, en proposant de prendre les filles pour une pyjama party. Quelle aubaine ! Qu’à cela ne tienne, ce fut l’occasion de voir le film Dunkerque que Barbe de 4 jours voulait voir, depuis juillet.
Je ne suis pas particulièrement adepte des films de guerre, mais devant l’engouement de ma moitié et les noms associés au film : Christopher Nolan dont j’apprécie beaucoup l’univers (envoûtant interstellar !) et le ténébreux Tom Hardy (c’est où il veut, quand il veut …) je me suis laissée tenter. Et j’ai bien fait !
Le film retrace le déroulé de l’opération Dynamo, en mai 1940. Dunkerque isolée du reste de la France, devient le théâtre d’un enjeu majeur de la seconde guerre mondiale. Des centaines de milliers de soldats anglais et des dizaines de milliers de soldats français et canadiens sont encerclés par les allemands. Seule issue : la mer.
Loin d’être un film de guerre banal, au récit linéaire ou à l’histoire d’amour fleur bleue en fond d’intrigue (franchement est-ce bien le moment ?), le film de Christopher Nolan propose un récit original, à la temporalité plus compliquée qu’il ne semble au premier abord. Trois lieux majeurs avec une galerie de personnages s’y rattachant tiennent lieu d’encrage pour comprendre le récit : la jetée, la mer et les airs.
La musique est omniprésente. Elle démarre dès le début du film accompagnant les premiers tirs et rythmant tout le film, jusqu’à l’issue. On y reconnaîtrait presque les battements du cœur : ceux des personnages qui tentent de survivre et ceux du spectateurs qui vivent la bataille. Peu de répits dans le récit, c’est une histoire de survie, pas de place au calme, chaque détail compte pour s’en sortir et la tension est quasi permanente. Les images sont magnifiques et les relations entre les personnages intelligentes et subtiles.
Le film n’est pas un documentaire, évidemment le réalisateur a choisi un angle, inutile donc de critiquer le manque de mise en avant des français (même s’ils sont présents) qui ont pourtant beaucoup contribué au sauvetage des anglais. Pour ma part, et ce sera ma seule critique, j’ai peu apprécié le passage ultra patriotique et grandiloquent, vers la fin du film. Mais peut-être est-ce un passage obligé, dans un war movie.
Vous l’aurez compris, j’ai vraiment été frappée. Comme souvent avec Christopher Nolan, on découvre plus qu’un film. Dunkerque est une expérience, une immersion qui prend aux tripes.